Le caractère +/- animé signifie qu’il s’agit respectivement d’une personne ou d’une chose.
1 TONIQUES | ATONES | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
moi, toi, lui, elle, nous, vous, eux, elles soi | 2 sujet | 3 COD (+/– animé) | 4 COID | ||||
je, tu, il, elle, nous vous, ils, elles | 3.1 GN défini | 3.2 GN indéfini | 4.1 (+ animé) | 4.2 (– animé) | |||
me, te le, la nous, vous les se . | en / un, beaucoup, quelques-uns, dix, etc. | 4.1.1 à | 4.1.2 de, sur, en, contre, etc. | 4.2.1 à, (en, sur) | 4.2.2 de | ||
me, te, lui nous, vous leur se | de moi, sur elle, etc. | y | en |
Qui a mangé tout le gâteau ? – Lui.
Moi, j’aime le chocolat, lui non.
Je compte sur toi.
Il a confiance en moi.
Il vient avec nous ?
penser, rêver, tenir, croire, renoncer, songer, habituer, recourir, avoir affaire, en appeler, prendre garde
Il rêve toujours à elle.
ATTENTION ! Tous les autres verbes à la préposition à (parler à qqn, offrir à qqn, etc.) forment régulièrement leur pronom :
Nous leur parlons en français.
Pour les cas réguliers des verbes avec la préposition à, voir 4.1.1
Tu peux te fier à lui.
Il nous reçoit. (+a)
Ma voiture, je veux la vendre. (–a)
Ils se connaissent depuis leur enfance. (+a)
J’aime beaucoup les fraises. J’en achète deux kilos. (–a)
Des amis, j’en ai beaucoup. (+a)
Elles se téléphonent chaque soir.
Il m’offre toujours des bonbons.
Je lui ai acheté une belle cravate.
ATTENTION !
Exceptions : penser à, tenir à, rêver à, etc. + tous les verbes pronominaux !
Il pense à elle. (Il lui pense.)
VOIR 1.4
Ce sont les formes toniques qui s’emploient après ces prépositions.
VOIR 1.3
Attention à ce meuble ancien ! N’y touchez pas ! (= Ne touchez pas à ce meuble !)
Voici une lettre. Vous devez y répondre encore aujourd’hui. (= Vous devez répondre encore aujourd’hui à cette lettre.)
Ta discrétion, j’y compte absolument!
Cette marque de voiture, il faut s’en méfier. (= il faut se méfier de cette marque de voiture)
Mon nouveau lieu de travail, j’en suis très content. (= je suis très content de mon nouveau lieu de travail)
me, te
se nous, vous se |
le, la
les |
lui
leur |
y | en |
J’ai rencontré Pierre. Il était avec deux collègues que je ne connaissais pas. Il me les a présentés et on a pris un café ensemble.
Vos enfants mangent-ils des fruits régulièrement ? – Oui, je leur en donne chaque jour.
le, la
les |
moi, m’
toi, t’ nous, vous |
lui
leur |
y | en |
À la forme négative, l’ordre des pronoms est le même qu’à l’indicatif.
Tu as apporté des photos sur ton petit ? Montre-les-moi.
Je peux donner du lait au chat ? – Oui, donne-lui-en,
mais pas beaucoup.
Ils peuvent remplir toutes les fonctions d’un groupe nominal. Ses formes varient selon la personne (1re, 2e, 3e) ; le genre (masculin, féminin) et le nombre (singulier ou pluriel).
un seul possesseur | plusieurs possesseurs | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|
je | tu | il, elle | nous | vous | ils, elles | ||
un seul possédé |
masc. sing.
fém. sing. |
le mien
la mienne |
le tien
la tienne |
le sien
la sienne |
le nôtre la nôtre |
le vôtre
la vôtre |
le leur
la leur |
plusieurs possédés |
masc. plur.
fém. plur. |
les miens
les miennes |
les tiens
les tiennes |
les siens
les siennes |
les nôtres | les vôtres | les leurs |
Si le pronom possessif est précédé de la préposition de ou à, on aura des formes contractées : aux siennes, du nôtre, des miens, etc.
Les pronoms interrogatifs servent à demander l’information manquante à propos d’une personne ou d’une chose autour des notions : « qui ? », « quoi ? ». Ne pas les confondre avec les adverbes interrogatifs : quand, comment, pourquoi !
Les pronoms interrogatifs sont classés selon
référent animé | référent non-animé | |
---|---|---|
sujet | qui | – |
qui est-ce qui | qu’est-ce qui | |
complément d’objet direct | qui (avec inversion du sujet) | que (quoi) |
qui est-ce que | qu’est-ce que | |
attribut | qui/que | que |
qui est-ce que/qu’est-ce que | qu’est-ce que | |
complément prépositionnel | prép. + qui | prép. + quoi |
prép. + qui est-ce que | prép. + quoi est-ce que |
Comme le référent est inconnu, le verbe est toujours à la 3e personne du singulier, de même, les éléments nominaux du prédicat restent au masculin : Qui répondra ?, Qui est parti ?, Qui est content ?
Pour les sujets non-animés, il n’existe pas de forme simple.
Avec les formes simples, l’inversion du sujet pronominal est obligatoire : Qui as-tu invité pour la fête ? Que veux-tu faire demain ?
Avec les formes renforcées, il n’y a pas d’inversion : Qui est-ce que tu as invité pour la fête ?, Qu’est-ce que tu veux faire demain ?
Quoi en fonction d’objet direct ne s’emploie que dans la langue parlée : quoi se trouve dans ce cas à la fin de la phrase : Tu veux faire quoi ? Tu lui as répondu quoi ?
Pour les animés : Qui est cet enfant sur la photo ? Qui sont ces filles ? Qu’est-il devenu ? Qu’est-ce qu’il est devenu ?
Pour les non-animés : Qu’est-ce ? Qu’est-ce que c’est ?
Pour les animés : préposition + qui
À qui veux-tu offrir ces fleurs ?
De qui parlez-vous ?
Avec qui sors-tu ?
À quoi est-il habitué ?, De quoi êtes-vous fier ? En quoi est cette robe ?
La catégorie des pronoms indéfinis est très hétérogène : on y trouve des éléments d’origine substantivale (personne) ou adverbiale (beaucoup), des éléments qui varient leur forme (aucun, -e) et qui n’ont qu’une seule forme (quelqu’un), des éléments qui ont leur équivalent de déterminant (la même histoire) et d’autres qui n’en ont pas (rien).
1. Généralement, ils sont regroupés en deux grandes catégories suivant qu’ils expriment l’idée d’une quantité ou l’idée d’une identité. Voir le tableau :
Pronoms indéfinis | |
---|---|
exprimant une quantité | exprimant une identité |
quantité nulle | ressemblance |
personne
rien nul, nulle aucun, aucune pas un, pas une |
le même, la même, les mêmes
la même chose tel, telle un tel, une telle |
pluralité | différence |
plusieurs
certains, certaines quelques-uns, quelques-unes d’aucuns plus d’un beaucoup peu bon nombre la plupart |
un/une autre, d’autres
autre chose autrui |
totalité | indétermination |
tout, tous, toutes
chacun l’un .. l’autre, les uns .. les autres |
quelqu’un
quelque chose n’importe qui / quoi / lequel / laquelle / lesquels / lesquelles |
2. Quand ils renvoient à des choses ou personnes mentionnées dans le contexte, la plupart se construisent avec le pronom en :
Des messages suspects, j’en reçois plusieurs/beaucoup/pas mal chaque jour.
Des compositeurs français contemporains, il n’en connaît aucun/pas un (seul).
3. Nul est caractéristique de la langue littéraire et juridique ; il est toujours au singulier et surtout au masculin avec la valeur neutre.
4. Les pronoms certains, plusieurs, quelques-uns sont souvent considérés comme synonymes. Même s’il peut arriver que dans un contexte, ils semblent interchangeables sans problèmes, il existe des différences dans l’interprétation de leur sens. Bien qu’ils désignent tous les trois une quantité indéterminée qui constitue une partie d’un tout, ils la présentent différemment : l’accent est mis sur le changement de vue plus que sur le changement de la quantité exprimée. Plusieurs confère à la quantité désignée une valeur augmentative, quelques-uns, par contre, une valeur restrictive (souvent avec ne ..que), tandis que certains sert à exprimer la pluralité des identités particulières, sans augmentation, ni restriction.
On parle entre amis du nombre des examens à passer encore. D’ailleurs, ils auront encore cinq examens :
a) une voix pessimiste : Nous en avons encore plusieurs, il ne faut pas perdre de temps !
b) une voix optimiste : Nous n’en avons que quelques-uns, ne nous affolons pas!
Le pronom certains fonctionne souvent dans le texte comme organisateur textuelle ; en effet, il forme une grille prévisible avec le pronom d’autres.
Tout le monde était ravi de l’idée du voyage. Seulement, certains voulaient voir Paris, d’autres Londres.
5. Tout, tous, toutes et chacun expriment la totalité, mais tandis que les premiers marquent une totalité globalisante, chacun renvoie à la totalité selon le mode distributif.
Il conduisit « ces messieurs » vers un autre champ, où quatorze moissonneurs, la poitrine nue et les jambes écartées, fauchaient des seigles. Les fers sifflaient dans la paille qui se versait à droite. Chacun décrivait devant soi un large demi-cercle, et tous sur la même ligne, ils avançaient en même temps. (Flaubert : Bouvard et Pécuchet)
Tout, toujours au masculin singulier, est en réalité un pronom neutre. Il réfère à une totalité non animée :
Tout va bien.
Tout est en ordre.
Ses clés, ses papiers d’identité, sa carte de crédit : il a tout perdu.
Tous, toutes renvoient unanimement à des totalités animées ou non animées :
Au printemps, j’ai planté des fleurs. Maintenant, toutes sont très belles.
Elle a quatre fils, mais tous sont bien élevés.
Elle a quatre fils, mais ils sont tous bien élevés. (une variante avec la répétition du sujet)
6. Le pronom même est toujours précédé d’un article suivant le genre de son antécédent.
Léa a pris la plus grande poupée. Ma fille veut la même.
7. Le pronom autre peut être précédé non seulement de l’article défini, mais de l’article indéfini, des déterminants possessifs, démonstratifs et indéfinis aussi : une autre, cet autre, quelques autres, etc.
ATTENTION ! Le paradigme de autre connaît une particularité : précédé de l’article indéfini au pluriel, le pronom prend la forme suivante : d’autres !
singulier masculin | singulier féminin | pluriel (masc.+fém.) | |
---|---|---|---|
avec article défini | l’autre | l’autre | les autres |
avec article indéfini | un autre | une autre | d’autres |
La forme des autres existe aussi, mais elle est l’amalgame de la préposition de + les autres dans les constructions possessives ou bien après un verbe suivi obligatoirement de la préposition de.
Le petit Nicolas veut toujours les jouets des autres. (les jouets de + les autres)
Rémy est trop timide. Il se méfie des autres.
8. Les pronoms quelqu’un, quelque chose, n’importe qui/quoi, de même que personne et rien admettent un adjectif épithète introduit par la préposition de :
quelqu’un de compétent, quelque chose d’étrange, personne d’intéressant, rien de spécial, etc.
Les pronoms démonstratifs désignent, d’une part, des êtres ou des choses qui sont présents dans la situation de communication et, d’autre part, des termes qui les précèdent ou suivent dans le contexte.
Dans un magasin, un vendeur à un client : - Je vous recommande plutôt celui-ci. C’est d’une meilleure qualité.
Les pronoms démonstratifs varient en nombre et en genre selon le sexe de l’être désigné ou le genre du mot représenté. Il existe des formes simples et des formes composées.
SINGULIER | PLURIEL | ||||
---|---|---|---|---|---|
masculin
animé/non-animé |
féminin
animé/non-animé |
neutre
non-animé |
masculin
animé/non-animé |
féminin
animé/non-animé |
|
formes simples | celui | celle | ce | ceux | celles |
formes composées | celui-ci
celui-là |
celle-ci
celle-là |
ceci
cela ça (langue parlée) |
ceux-ci
ceux-là |
celles-ci
celles-là |
Les formes simples sont toujours suivies d’une subordonnée relative (Transmettez cela également à ceux qui sont absents) d’un complément prépositionnel (Ma voiture consomme moins que celle de mon père) ou d’un participe avec sa complémentation (Son meilleur livre est celui écrit après 1956).
Les formes composées s’emploient d’une façon autonome. En emploi contrastif, les formes en -ci renvoient à ce qui est plus proche, les formes en -là renvoient à ce qui est plus éloigné.
Celle-ci consomme moins, mais celle-là est plus belle.
Les formes neutres désignent généralement des référents dépourvus de genre (propositions entières, suites de phrases), ou peuvent reprendre un antécédent en le neutralisant (Les vacances, les enfants n’attendent que ça).
La forme neutre atone ce s’emploie surtout comme sujet du verbe être (C’est scandaleux.) ou comme l’antécédent neutre non-animé d’une relative (ce qui me manque, c’est le calme) ou d’une subordonnée interrogative (Il m’a demandé ce qui m’avait plu dans ce roman).
Dans la langue familière, cela et ça peuvent désigner des personnes, mais il s’agit alors d’une nuance de mépris.
Tu prends ça pour un médecin ?
Les pronoms relatifs relient toujours une proposition principale et une proposition subordonnée dite relative. En français, notre choix concernant les formes possibles est dirigée avant tout par la fonction que le pronom remplit dans la subordonnée : sujet, objet direct, etc.
Dans la plupart des cas, les pronoms relatifs relient la proposition subordonnée à un élément nominal de la proposition principale que nous appelons antécédent. Le caractère +/- animé de l’antécédent signifie qu’il s’agit respectivement d’une personne ou d’une chose.
Après un antécédent nominal, on emploie les formes suivantes :
qui : sujet ; +/- animé
une fille qui me plaît (+ animé)
un film qui me plaît (- animé)
que (qu’) : objet direct ; complément d’attribut ; +/- animé
une amie qu’il m’a présentée
une rue que je cherche
Il n’est plus l’homme modeste qu’il était avant.
dont : complément contenant la préposition DE ; +/- animé
C’est une histoire dont la fin est triste. (la fin de
l’histoire) la fin : SUJET !
C’est une histoire dont je ne me rappelle plus la fin.
(la fin de l’histoire) la fin : COD !
C’est un événement dont on parle beaucoup en ce moment.
(parler de qqch)
C’est un résultat dont tu peux être bien content. (être
content de qqch)
lequel, laquelle, lesquels, lesquelles : complément prépositionnel avec d’autres prépositions simples que DE ; +/- animé. Cependant, en parlant de personnes, l’usage préfère qui, sauf après parmi et entre !
la route par laquelle ils sont passés
un jardin dans lequel il y a de belles fleurs
les étudiants avec lesquels / avec qui il a fait ce voyage
ATTENTION ! De nombreuses locutions prépositionnelles sont formées avec la préposition DE (autour de, en face de, à côté de, etc.), mais comme, dans ce cas, ce n’est pas une préposition autonome, on ne peut pas la pronominaliser à l’aide du pronom DONT ! On aura les formes suivantes :
à côté de + lequel »=> à côté duquel
en face de + laquelle »=> en face de laquelle
Il a remercié ses amis grâce auxquels / à qui il avait trouvé un logement pas très cher.
Le passager à côté duquel / de qui il était assis, ronflait pendant tout le trajet.
où : complément adverbial de lieu et de temps, - animé
le jour où son enfant est né
Il ne se souvient pas du pays où il a vécu jusqu’à l’âge
de deux ans.
le village d’où il est venu
Emploi sans antécédent direct
Si la chose ou la personne à laquelle réfère le pronom se trouve dans le contexte plus large ou dans la situation de communication, c’est à dire qu’il/elle est identifiable, on doit faire précéder le pronom relatif d’un pronom démonstratif : celui qui, ceux que, celles dont, etc.
De ces jupes, quelle est celle que tu préfères ?
Ceux qui n’ont pas d’abonnement, doivent acheter un ticket.
Quand le pronom relatif réfère à toute une proposition, ou bien à une chose sous-entendue mais non-exprimée explicitement, ou encore dans le cas où il a comme antécédent un pronom indéfini (rien, tout, etc.), il faut le faire précéder du pronom démonstratif neutre CE : ce qui, ce que, ce dont, ce à quoi.
L’avare se refuse même ce dont il aurait besoin. (antécédent : ? /sous-entendu)
Je ne sais pas ce à quoi tu penses. (antécédent : ? /sous-entendu)
Je ne peux pas acheter tout ce qui me plaît. (antécédent : pronom indéfini tout)
Il neige depuis trois jours, ce dont seulement les enfants se réjouissent. (antécédent : la proposition précédente)
Il n’a pas réussi à son examen, ce qui m’étonne. (antécédent : la proposition précédente)