Le français au bout des doigts * définitions, règles et explications

L’expression du temps

  1. L’emploi des temps verbaux
    1. Le présent
      1. Conjugaison
        1. Tableau : verbes en -e / -es / -e
        2. groupe du verbe verbes désinences
          verbes en -er chanter, regarder, aimer, donner, etc. je chante
          tu chantes
          il chante
          nous chantons
          vous chantez
          ils chantent
          verbes en -ir 5 verbes : cueillir, souffrir, offrir, ouvrir, couvrir je souffre
          tu souffres
          il souffre
          nous souffrons
          vous souffrez
          ils souffrent

          1. Exceptions
          2. Verbes en -cer : commencer → nous commençons

            Verbes en -ger : manger → nous mangeons

            Verbes en -oyer / -uyer : essuyer, employer → j’emploie / tu emploies / il emploie / nous employons / vous employez / ils emploient

            Verbes en -eter / -eler : appeler, jeter → j’appelle / tu appelles / il appelle / nous appelons / vous appelez / ils appellent ou je jette / tu jettes / il jette / nous jetons / vous jetez / ils jettent. Mais : acheter → j’achète / tu achètes / il achète / nous achetons / vous achetez / ils achètent.

            Verbes en -ayer : essayer, payer : je paye ou je paie / tu payes ou tu paies / nous payons / vous payez / ils payent ou ils paient

        3. Tableau : verbes en -s / - s / -t
        4. groupe du verbe verbes désinences
          verbes en -ir courir, dormir, servir, mentir, partir, sortir etc. je cours
          tu cours
          il court
          nous courons
          vous courez
          ils courent
          Verbes en -re rompre, vivre, suivre, rire, etc. je romps
          tu romps
          il rompt
          nous rompons
          vous rompez
          ils rompent
          Verbes en -oir devoir, voit, savoir, pouvoir, vouloir, pleuvoir, falloir, etc. formes irrégulières

          1. Exceptions 
            1. Verbes en -ir 
            2. Verbes de type finir : finir, accomplir, réfléchir, établir, maigrir, fournir, etc. → je finis / tu finis / il finit / nous finissons / vous finissez / ils finissent

              Mourir : je meurs / tu meurs / ils meurt / nous mourons / vous mourez / ils meurent

              Venir, tenir : je viens / tu viens / il vient / nous venons / vous venez / ils viennent

              Haïr : je hais / tu hais / il hait / nous haïssons / vous haïssez / ils haïssent

            3. Verbes en - re
            4. Verbes en -uire : introduire, produire, séduire, réduire, traduire, conduire, détruire → je produis / tu produis / il produit / nous produisons / vous produisez / ils produisent

              Verbes en -crire : écrire, décrire, prescrire, inscrire → j’écris / tu écris / il écrit / nous écrivons / vous écrivez / ils écrivent

              Verbes en -eindre / -aindre / -oindre : peindre, craindre, joindre → je peins / tu peins / il peint / nous peignons / vous peignez / ils peignent

              Verbes en -aître : connaître, apparaître → je connais / tu connais / il connaît / nous connaissons / vous connaissez / ils connaissent

              Verbes de type dire : dire → je dis / tu dis / il dit / nous disons / vous dites / ils disent. Mais : contredire, interdire, prédire → vous contredisez

              Verbes dont le radical se temine par d : rendre, attendre, dépendre, entendre, perdre, vendre, répondre → il rend

            5. Verbes en -oir
            6. Devoir → je dois / tu dois / il doit / nous devons / vous devez / ils doivent

              Voir → je vois / tu vois / il voit / nous voyons / vous voyez / ils voient

              Savoir → je sais / tu sais / il sait / nous savons / vous savez / ils savent

              Pouvoir, vouloir → je peux / tu peux / il peut / nous pouvons / vous pouvez / ils peuvent

              S’asseoir → je m’assieds ou je m’assois / tu t’assieds ou tu t’assois / il s’assied ou il s’assoit / nous nous asseyons ou nous nous assoyons / vous vous asseyez ou vous vous assoyez / ils s’asseyent ou ils s’assoient

              Verbes défectifs : pleuvoir → il pleut et falloir → il faut

      2. Emploi
        1. Généralités
        2. Un verbe au présent situe le procès le plus souvent dans l’actuel (= le moment de la parole), mais peut aussi marquer l’époque passée ou future, voire toutes les époques (= valeur omnitemporelle). Dans un contexte au passé, il peut être le temps principal de la narration, remplaçant le passé composé ou le passé simple.

          Considérez les exemples suivants :

          Bonjour, je voudrais parler à monsieur Ledoux. - Je suis désolé, il est en réunion, voulez-vous que je prenne un message ?
          → présent actuel
          J’apprends que vous partez demain
          → présent à valeur de passé (j’apprends que) et présent à valeur de futur (vous partez demain)
          L’argent n’a pas d’odeur
          → présent des locutions (valeur omnitemporelle)
          Deux et deux font quatre
          → présent de définition (valeur omnitemporelle)
          Dans le courant des années 1680, un tournant essentiel s’amorce. La cour se fixe à Versailles et se plie désormais à une étiquette solennelle et lourde.
          → présent de narration ou présent historique (valeur de passé)

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    2. Le passé composé
      1. Conjugaison
        1. Généralités
        2. Conjuguez les auxiliaires avoir ou être au présent et ajoutez le participe passé du verbe.

        3. Être ou avoir ?
        4. Se conjuguent avec être les verbes pronominaux (se lever, s’habiller, etc.) et, parmi les plus fréquents, les verbes aller, arriver, devenir, intervenir, mourir, naître, partir, rester, venir. La grosse majorité des verbes se conjuguent avec avoir (manger, regarder, etc.).

        5. Être et avoir
        6. Certains verbes se conjuguent tantôt avec être tantôt avec avoir.

          1. Opposition transitif / intransitif
          2. Employés transitivement, les verbes suivants se conjuguent avec avoir, en emploi intransitif, ils se conjugent avec être : descendre, entrer, monter, rentrer, retourner, sortir, etc. Par exemple :

            Mon père a descendu de vieux meubles à la cave / La marée est descendue.

          3. Opposition résultat / action
          4. Ces verbes intransitifs se conjuguent avec être au cas où ils désignent un résultat et avec avoir au cas où ils désignent une action : augmenter, baisser, changer, diminuer, divorcer, grandir, grossir, maigrir, vieillir, etc. Par exemple :

            Mes parents sont divorcés / Mes parents ont divorcé.

        7. Le participe passé
        8. Considérez le tableau suivant.

          verbes du premier groupe mangé, parlé, crié, etc.
          verbes du deuxième groupe -i fini, accompli, agi, applaudi, choisi, obéi, envahi, établi, réagi, réfléchi, rempli, vieilli, etc.
          verbes du troisième groupe -i sorti, parti, dormi, servi, cueilli, ri, suffi, suivi, etc.
          -u connu, tenu, venu, rendu, rompu, vaincu, lu, plu, etc.
          -s mis, pris, acquis, assis, résous, etc.
          -t fait, dit, écrit, mort, couvert, ouvert, souffert, offert, conduit, peint, craint, joint, etc.

      2. Emploi
        1. Temps de la narration
        2. Le passé composé, au code oral et écrit, exprime le temps principal de la narration. En tant que temps de la narration, il doit être accompagné d’adverbes de temps (puis, ensuite, alors) qui assurent la continuité narrative. Le passé composé s’emploie dans les textes où le je se trouve impliqué : dans les lettres, dans les journaux intimes. En outre, il est le temps principal des textes qui ont pour but de reproduire la langue parlée. Le passé composé apparaît dans la littérature du XXe siècle en tant que temps de la narration ; cet emploi caractérise L’Étranger de Camus.

        3. Temps en relation avec le présent
        4. Il exprime un fait qui n’est pas totalement coupé du présent. Par exemple :

          Il s’est cassé la jambe, maintenant il est à l’hôpital

        5. Temps compatible avec la durée et la répétition
        6. Le passé composé n’est incompatible ni avec la durée, ni avec la répétition marquées par un moyen lexical comme par exemple trois fois, pendant une heure, toute la nuit, etc. Exemple :

          Il a vécu à Paris pendant vingt ans.
          Il a relu trois fois la lettre.

        7. Temps d’antériorité
        8. Le passé composé exprime l’accompli-antérieur par rapport à un verbe au présent ou au passé composé. Par exemple : .

          Dès qu’il est rentré de Tunisie, son chef l’a envoyé à Cuba.

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    3. Imparfait
      1. Conjugaison
        1. Le radical et les désinences de l’imparfait
        2. Le radical de l’imparfait correspond à celui de la première personne du pluriel du présent de l’indicatif, auxquels s’ajoutent les désinences de l’imparfait. Par exemple : chanter → nous chant+ons → je chantais / tu chantais / il chantait / nous chantions / vous chantiez / ils chantaient.

          1. Les exceptions
          2. Verbes en -cer : commencer → je commençais / tu commençais / il commençait / nous commencions / vous commenciez / ils commençaient

            Verbes en -ger : manger → je mangeais / tu mangeais / il mangeait / nous mangions / vous mangiez / ils mangeaient

            Verbes en -ier : crier, apprécier → je criais / tu criais / il criait / nous criions / vous criiez / ils criaient

      2. Emploi
        1. Temps de la durée indéfinie
        2. L’imparfait exprime le temps continu, la durée indéfinie. Il peut se combiner de compléments circonstanciels qui marquent la répétition indéterminée ou le début d’une action. Par exemple :

          Il se promenait souvent dans le parc.
          Depuis une semaine, il ne sortait pas de son appartement.

        3. Temps de l’arrière-plan
        4. Tandis que le passé composé et le passé simple situent le procès au premier plan (voir passé simple 1.1.8.1), l’imparfait est le temps de l’arrière-plan , c’est-à-dire de la description, du commentaire et de l’explication. Exemples :

          Les spectateurs se sont précipités vers l’entrée ; ils voulaient occuper leur place.
          Il était minuit et la rue était déserte ; tout à coup, j’ai entendu un bruit retentissant.

        5. Temps du discours indirect
        6. Voir Le discours rapporté.

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    4. Passé simple
      1. Conjugaison
      2. Observez le tableau suivant :

         
        désinences groupes de verbes verbes et radicaux
        -ai / -as / -a / -âmes / -âtes / -èrent verbes en -er je parlai, je mangeai, je commençai, etc.
        -is / -is / -it / -îmes / -îtes / -irent verbes en -ir je finis, je sentis, je cueillis, etc.
        verbes en -re j’attendis, je rendis, je suivis, je pris, je mis, je fis, je naquis, je répondis, je produisis, j’écrivis, je craignis, etc.
        verbes en -oir je vis, je m’assis
        -us / -us / -ut / -ûmes / -ûtes / -urent verbes en -oir j’eus, je sus, je pus, etc.
        verbes en -ir je courus, je mourus
        Verbes en -re je bus, je lus, je parus, je résolus, je vécus, je fus
        tenir, venir et leurs dérivés je tins / tu tins / il tint / nous tînmes / vous tîntes / ils tinrent

      3. Emploi
        1. Temps du premier plan
        2. Le passé simple est un temps essentiellement narratif qui marque la succession chronologique dans le code écrit. Contrairement au passé composé, le passé simple n’a pas besoin de compléments circonstanciels de temps (puis, ensuite, alors) pour assurer la progression du récit. Voir 1.2.2.1

          Le passé simple s’emploie dans les textes narratifs (qui racontent une histoire) surtout dans les textes littéraires, dans les livres d’histoire et dans la presse écrite.

        3. Temps coupé du présent
        4. Contrairement au passé composé qui relie le procès au présent (voir 1.2.2.2), le passé simple exprime des faits entièrement coupés du présent. Exemple :

          François-Marie Arouet, dit Voltaire, naquit à Paris en 1694.

        5. Temps compatible avec la durée définie et la répétition
        6. De ce point de vue, le passé simple se comporte comme le passé composé (voir 1.2.2.3). Exemple :

          Il vécut à Paris pendant vingt ans.
          Il relut trois fois la lettre.

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    5. Le plus-que-parfait et le passé antérieur
      1. Conjugaison
        1. Plus-que-parfait
        2. Pour former le plus-que-parfait, mettez les auxiliaires être et avoir à l’imparfait (voir 1.3.1.1) et ajoutez le participe passé (voir 1.2.1.4) du verbe. Par exemple :

          Il avait neigé.
          Il s’était trompé.

        3. Passé antérieur
        4. Pour former le passé antérieur, mettez les auxiliaires être et avoir au passé simple (voir 1.4.1) et ajoutez le participe passé (voir 1.2.1.4 du verbe. Par exemple :

          Il eut vite fermé la porte.
          Il fut vite rentré.

      2. Emploi
        1. L’antériorité exprimée dans une subordonnée temporelle
        2. Dans une subordonnée temporelle, le plus-que-parfait et le passé antérieur indiquent l’antériorité par rapport à la forme simple correspondante. Si le verbe principal est à l’imparfait, en subordonnée temporelle, on emploie comme temps d’antériorité le plus-que-parfait pour marquer des faits habituels ou répétés. Par exemple :

          Quand il avait pris un bain, il se sentait reposé.

          Si le verbe principal est au passé simple, dans la subordonnée temporelle, on trouve un passé antérieur. Par exemple :

          Dès que l’ambassadeur fut rentré de Turquie, le roi l’envoya en Espagne.

        3. L’antériorité exprimée dans une subordonnée autre que temporelle
        4. Dans une subordonnée autre que temporelle, on emploie le plus-que-parfait pour exprimer l’antériorité.

          1. Le plus-que-parfait en subordonnée circonstancielle autre que temporelle
          2. Par exemple en subordonnée causale :

            Je ne pouvais pas entrer parce que j’avais perdu les clefs.

          3. Le plus-que parfait en subordonnée complétive
          4. Par exemple :

            Je savais qu’il s’était marié.

            Voir Le discours rapporté : concordance des temps

          5. Le plus-que-parfait en subordonnée relative
          6. Par exemple :

            Je ne connaissais pas le jeune homme qu’on m’avait présenté.

        5. L’antériorité exprimée dans la principale
        6. On emploie le plus-que-parfait pour exprimer l’antériorité dans la proposition principale. Par exemple :

          Quand les pompiers sont arrivés, les habitants avaient déjà maîtrisé l’incendie.

        7. Rapidité de l’action
        8. Accompagnés de compléments circonstanciels spécifiques, ces deux temps peuvent exprimer la rapidité de l’action. Par exemple :

          Le loup eut disparu / avait disparu en un clin d’œil.

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    6. Le futur simple et le futur antérieur
      1. Conjugaison
        1. Le futur simple
        2. L’essentiel est de trouver le radical du futur, ensuite vous pouvez ajouter les désinences -ai / -as / -a / -ons / -ez / -ont.

          radicaux réguliers chanter + -ai / -as / -a / -ons / -ez / -ont je finirai, je marcherai, je mangerai, j’accomplirai, je réfléchirai, etc.
          rendr + -ai / -as / -a / -ons / -ez / -ont je prendrai, je boirai, je mettrai, etc.
          radicaux irréguliers je serai, j’aurai, j’apercevrai, je m’assiérai ou m’assoirai, je saurai, je tiendrai, je verrai, je courrai, je cueillerai, je devrai, j’enverrai, je ferai, j’irai, je mourrai, je pourrai, il faudra

        3. Le futur antérieur
        4. Mettez au futur simple (voir 1.6.1.1) les auxiliaires être et avoir et ajoutez le participe passé (voir 1.2.1.4) du verbe. Par exemple :

          Il aura perdu ses clefs.
          Il se sera trompé d’adresse.

      2. Emploi
        1. Généralités
        2. Le futur simple marque un fait à venir par rapport au moment de l’énonciation. Il peut être remplacé, dans certains cas, par le présent. Tandis que le présent à valeur de futur (voir 1.1.2.1) exprime une vérité indiscutable, le futur simple indique la probabilité. Par exemple :

          Je pars demain. (sûrement) / Je partirai demain. (probablement)

          Le futur antérieur exprime un fait antérieur par rapport à un autre fait futur. Par exemple :

          Quand tu auras lu ce livre, tu me le rendras.

        3. Valeurs spéciales
          1. Le futur simple à valeur modale
          2. Le futur simple peut remplacer l’impératif comme dans l’exemple :

            Tu me rendras ce livre demain. (= Rends-moi ce livre demain.)

          3. Le futur simple historique
          4. Dans un contexte au passé, le futur simple peut remplacer le passé simple ou le passé composé. Par exemple :

            Dans le courant des années 1680, un tournant essentiel s’amorcera. La cour se fixera à Versailles et se pliera désormais à une étiquette solennelle et lourde.

          5. Le futur simple et le futur antérieur de probabilité
          6. Ces deux temps peuvent marquer la probabilité. Comme dans les exemples :

            Je ne trouve pas mes clefs ; je les aurai perdues.
            On a frappé à la porte : ce sera mon voisin.

        4. Le futur et le futur antérieur dans le passé
        5. Voir Le discours rapporté : concordance des temps

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  2. L’emploi des modes
    1. Le subjonctif

      1. Conjugaison
        1. Le subjonctif présent
          1. Généralités
          2. Prenez le radical du présent de l’indicatif à la troisième personne du pluriel et ajoutez les désinences de l’imparfait. Par exemple : ils rendentque je rende / que tu rendes / qu’il rende / que nous rendions / que vous rendiez / qu’ils rendent

          3. Exceptions
          4. ils meurent → que je meure / que tu meures / qu’il meure / que nous mpurions / que vous mouriez / qu’ils meurent

            ils boivent → que je boive / que tu boives / qu’il boive / que nous buvions / que vous buviez / qu’ils boivent

            ils doivent → que je doive / que tu doives / qu’il doive / que nous devions / que vous deviez / qu’ils doivent

            ils sont → que je sois / que tu sois / qu’il soit / que nous soyons / que vous soyez / qu’ils soient

            ils ont → que j’aie / que tu aies / qu’il ait / que nous ayons / que vous ayez / qu’ils aient

            ils peuvent → que je puisse / que tu puisses / qu’il puisse / que nous puissions / que vous puissiez / qu’ils puissent

            ils veulent → que je veuille / que tu veuilles / qu’il veuille / que nous voulions / que vous vouliez / qu’ils veuillent

            ils font → que je fasse / que tu fasses / qu’il fasse / que nous fassions / que vous fassiez / qu’ils fassent

            ils savent → que je sache / que tu saches / qu’il sache / que nous sachions / que vous sachiez / qu’ils sachent

        2. Le subjonctif passé
        3. Conjuguez les auxiliaires avoir et être au subjonctif présent (voir 2.1.1.1) et ajoutez le participe passé (voir 1.2.1.4) du verbe. Par exemple :

          Je suis content qu’il soit revenu.
          Cela m’étonne qu’il n’ait pas fini sa traduction.

        4. L’imparfait du subjonctif
        5. Observez le tableau suivant :

           
          désinences groupes de verbes verbes
          -asse / -asses / ât / -assions / -assiez / -assent verbes en -er que je parlasse, que je mangeasse, que je commençasse, etc.
          -isse / -isses / -ît / -issions / -issiez / -issen verbes en -ir que je finisse, que je sentisse, que je cueillisse, etc.
          verbes en -re que j’attendisse, que je rendisse, que je suivisse, que je prisse, que je misse, que je fisse, etc.
          verbes en -oir que je visse, que je m’assisse
          -usse / -usses / -ût / -ussions / -ussiez / -ussent verbes en -oir que j’eusse, que je susse, que je pusse, etc.
          verbes en -ir que je courusse, que je mourusse
          verbes en -re que je parusse, que je vécusse, que je je fusse
          tenir, venir et leurs dérivés que je tinsse / que tu tinsses / qu’il tînt / que nous tinssions / que vous tinssiez / qi’ils tinssent

        6. Le plus-que-parfait du subjonctif
        7. Conjuguez les auxiliaires avoir et être à l’imparfait du subjonctif (voir 2.1.1.3) et ajoutez le participe passé (voir 1.2.1.4) du verbe. Par exemple :

          Je fus content qu’il fût revenu.
          Cela m’étonnait qu’il n’eût pas fini sa traduction.

      2. Emploi
        1. Le subjonctif et les conjonctions
        2. On emploie le subjonctif avec des conjonctions exprimant la postériorité (voir 1.13) : avant que ... (ne), en attendant que, jusqu’à ce que. Par exemple :

          Il est rentré avant que je (ne) lui aie transmis le message. On reste à la maison en attendant que le vent cesse.

        3. Concordance des temps au subjonctif
        4. Voir : Le discours rapporté.

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    2. Le conditionnel
      1. Conjugaison
        1. Conditionnel présent
        2. Prenez le radical du futur simple (voir 1.6.1) et ajoutez les désinences de l’imparfait (voir 1.3.1) Par exemple :

          Si j’avais de l’argent, je partirais pour la Chine.

        3. Conditionnel passé
        4. Conjuguez les auxiliaires avoir et être au conditionnel présent (voir 1.1.15.1) et ajoutez le participe passé (voir 1.1.3.4) du verbe. Par exemple :

          J’aurais eu de l’argent, je serais parti pour la Chine.

      2. Emploi
        1. Le conditionnel temporel
        2. Voir Le discours rapporté. Concordance des temps.

        3. Le conditionnel modal
        4. Voir L’expression de l’hypothèse et de la condition.

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    3. L’impératif
      1. Conjugaison
        1. Forme simple
          1. Généralités
          2. Le radical est basé sur le présent de l’indicatif (voir 1.1.1). Mais les formes s’emploient sans les pronoms de conjugaison et le -s final des verbes en -e / -es / -e (voir 1.1.1.1) tombe. Par exemple : mange / mangeons / mangez.

          3. Exceptions
          4. Certains verbes forment leur impératif à l’aide du subjonctif présent : avoir, être, savoir, vouloir (voir 2.1.1.1). Par exemple : aie / ayons / ayez, sois / soyons / soyez, sache / sachons / sachez, veuille / veuillons / veuillez.

        2. Forme composée
        3. Conjuguez les auxiliaires avoir et être à l’impératif présent (voir 1.1.17.1) et ajoutez le participe passé (voir 1.1.3.4) du verbe. Par exemple :

          Ayez fini à quatre heures

      2. Emploi
      3. L’impératif exprime l’ordre. La forme simple marque l’inaccompli, tandis que la forme composée exprime l’accompi. Exemples :

        Ne rentrez pas trop tard.
        Sois rentré avant minuit.

        L’impératif peut être remplacé par le futur simple à valeur modale (voir 1.6.2.2.1).

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    4. Le participe présent et le gérondif
      1. Conjugaison
        1. Généralités
        2. Prenez le radical de l’imparfait (voir 1.1.5) et ajoutez la désinence -ant. Par exemple : partant, chantant, rendant, étant, appelant, finissant, etc. Pour former le gérondif, ajoutez la préposition en : en chantant, en partant etc.

        3. Exceptions
        4. Certains verbes ont un radical irrégulier : avoir → ayant, savoir → sachant.

      2. Emploi
      3. Le gérondif convient à l’expression de la simultanéité temporelle : il indique un procès simultané par rapport au procès exprimé par le verbe principal. Il permet de relier deux propositions pourvu que les sujets des propositions soient identiques. Par exemple :

        Il fait la vaisselle en chantant.

        Voir aussi L’expression de la cause : propositions participiales et gérondif.

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    5. L’infinitif
      1. Conjugaison
      2. On distingue l’infinitif présent (comme partir, vivre, etc.) et l’infinitif passé (être parti, avoir vécu). Pour former ce dernier, prenez l’infinitif des auxiliaires avoir et être et ajoutez le participe passé (voir 1.2.1.4) du verbe.

      3. Emploi
      4. Voir transformation infinitive de la subordonnée verbale (4.1.2).

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  3. L’emploi des conjonctions
    1. Généralités
    2. Les conjonctions marquent des rapports temporels tels que antériorité, simultanéité et postériorité (voir 2.1.2.1). Plus précisément, l’action exprimée dans la subordonnée peut être antérieure, simultanée ou postérieure à celle de la principale. Exemples :

      À peine est-il rentré de Tunisie que son chef l’a envoyé à Cuba.
      Il m’envoie une carte postale chaque fois qu’il va à l’étranger.
      Avant que les enfants se lèvent, il lit son journal.

    3. Classification des conjonctions
    4. Considérez le tableau suivant.

          
      emploi du mode antériorité simultanéité postériorité
      avec l’indicatif après que, une fois que, dès que, aussitôt que, à peine...que, quand, lorsque pendant que, toutes les fois que, chaque fois que, à mesure que, tandis que, alors que, au moment où, quand, lorsque en attendant le moment où, avant le moment où, jusqu’au moment où
      avec le subjonctif avant que, en attendant que, jusqu’à ce que

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  4. L’emploi des prépositions et des adverbes de temps
    1. Les prépositions exprimant des rapport de temps
      1. Les groupes prépositionnels (préposition + nom)
      2. Les prépositions exprimant des rapports de temps peuvent introduire un groupe nominal .

        Par exemple :

        Il partira dans deux jours.
        Il a lu la lettre en deux minutes.
        Il est parti pour trois ans.
        Il est parti il y a trois jours.
        Les élèves sont surchargés de travail pendant l’année scolaire.

      3. Transformation infinitive des subordonnées temporelles (préposition + subordonnée)
      4. Les conjonctions avant que, après que, au moment où (voir 3.2) ont pour équivalents les prépositions avant de + inf, après + inf passé et au moment de + inf. Ces prépositions introduisent des subordonnées infinitives temporelles à condition que les deux propositions aient le même sujet. Par exemple :

        Il lit son journal avant de se lever.

    2. Les adverbes de temps
    3. On peut exprimer les rapports de temps par des adverbes, comme après, aujourd’hui, auparavant, autrefois, avant, bientôt, depuis, désormais, ensuite, jamais, maintenant, souvent, toujours, tout à coup, à présent, etc.

      Exemples :

      Autrefois, les femmes ne travaillaient pas.
      Mon amie a accouché des jumeaux, depuis, elle ne travaille pas.

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